Je passais par hasard sur le forum et ne peux que plussoyer. Pour faire court, je fais partie d’une association de lutte contre le glioblastome (tumeur au cerveau à ce jour incurable). Notre neveu est décédé au bout de deux ans de lutte contre cette fichue tumeur. Il avait 18 ans. Son rêve était d’aller à Yellostone (USA) et à Tokyo. J’étais déchirée mais j’ai dû empêcher qu’il voyage si loin avec tous les risques que cela comportait, d’abord de santé (altitude, décalage horaire, etc.), mais aussi financiers. Comme le sujet intéressait beaucoup de membres, j’ai fait une recherche exhaustive, ce sujet (même sur les forums de la Ligue contre le Cancer) étant quasiment tabou ou très mal abordé. Le résultat est sans appel : AUCUNE assurance ne prendra en charge une personne dont l’état préexistant est chronique. Les réactions ont été très vives dans l’association : une personne a dit que la SS prenait en charge, une autre que c’était les assurances. J’estimais que j’avais fait mon “boulot”, je n’ai pas réagi. Je pense normal que si l’on conscient de sa proche fin on ait envie d’en profiter au maximum. Chacun est libre de ses choix. Après il faut assumer. Si l’on m’avait dit qu’il y avait une chance de traverser l’océan pour sauver mon neveu en allant voir un Professeur Tartempion, le seul à pouvoir le guérir, j’aurais mis ma maison en vente. Pour le faire rapatrier des Etats-Unis ou du Japon non. Ses parents et nous, oncle et tante, avons choisi une destination proche, la Corse ce qui fait qu’il pouvait faire un ultime voyage dans les meilleures conditions, car il était en France. Une même personne dans l’association, touchée par la même maladie et condamnée, a décidé de faire un voyage Quelques semaines après, elle demandait de l’aide financière pour être rapatriée en France, son assurance ne prenant pas en charge le rapatriement (50.000 euros). J’ai trouvé cette demande choquante car si l’on décide de jouer au loto, on n’a pas à s’en féliciter en faisant le malin (par exemple : j’ai un cancer avec un très mauvais pronostic je suis allé au Népal et il ne m’est rien arrivé, etc.) car si cela tourne mal, la même personne réclamera de l’argent sur les réseaux sociaux. Donc que chacun prenne ses responsabilités. Souvent on entend “mon oncologue est d’accord, il ou elle me dit de profiter”… ce n’est pas lui ou elle qui mettra la main à la poche quand il faudra sortir les sous du rapatriement (50.000 à 120.000 euros environ selon les destinations).